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San Francisco.
Quelques cartes pour bien comprendre où se situe cette ville de 800 000 habitants, ses 125 km2 et ses 43 collines, dont 7 principales.
Une vue générale, d'abord, permet de voir l'immense baie de San Francisco et la localisation de S-F. Il paraît que, lors des explorations, plusieurs navires étaient passés, en longeant la côte, devant le détroit sans se rendre compte qu'il y avait une baie (entre 1 040 et 4160 km², d'après wikipedia). Il faut dire que le brouillard est fréquent... Deux siècles plus tard, en 1769, le détroit est mentionné.
Le nom Golden Gate (Portail d'or) fut donnée en 1848, au moment de la ruée vers l'or.
Le Golden Gate Bridge (construction achevée en 1937) franchit la baie vers le nord (on arrive ainsi à Sausalito, 7500 habitants), à l'endroit le plus étroit ; à l'est, le Bay Bridge permet d'aller à Oakland (puis, plus au nord, Berkeley, Richmond...).
Parmi les îles de la baie, on voit la plus grande, en vert (3,1 kilomètres carrés... et 57 habitants en 2000) : c'est Angel Island, qui est maintenant un parc mais qui a servi de centre d'immigration au XIX°siècle (pour ne pas dire plus : camp de détention d'immigrés notamment chinois).
Mais, entre San Francisco et Angel Island, on remarque une petite île, sans nom apparant...
Zoomons :
Quelques dates importantes, rapidement, concernant cette ville.
La population de San Francisco est passée de 500 personnes en 1847 à 200 000 personnes en 1849... Entre temps, en 1848, on avait découvert de l'or !
1906 : tremblement de terre (8,6 sur l'échelle de Richter), rupture des canalisations de gaz : incendie... La moitié de la population se retrouve sans abri. Il y eut sans doute à peu près 3000 morts. On se rappellera le fameux film de W.S. Dyke (le réalisateur de Tarzan), en 1936 (avec Clark Gable, Spencer Tracy, et l'aide de Griffith pour les séquences de tremblement de terre).
Mais tout ça, c'est du cinéma...
On pourra voir les vraies images de San Francisco dévastée, avec ce "documentaire" (comment l'appeler autrement ?) de 1906 :
Depuis, la ville n'a pas été épargnée, puis que, le 17 octobre 1989 "le séisme de Loma Prieta" (7,1 sur l'échelle de Richter) a causé un effondrement partiel (15 mètres) du Bay Bridge. Heureusement, un match de baseball allait débuter, il y avait donc moins de monde que d'habitude sur le pont, de nombreuses vies ont été sauvée grâce au sport !
1 mort sur le Bay Bridge, 42 à Oakland... En tout, 63 morts.
La deuxième photo ("A police officer observes cars trapped in a break on the upper deck of the Bay Bridge, after the Loma Pietra Earthquake hit the area.") est (c)Steve Ringman, 17 octobre 1989.
Mais bon, pour tout connaître de l'histoire de la ville, son ouverture d'esprit, les beatnicks, les mouvements qui y sont nés, tout ça, on peut aussi se rendre sur Wikipedia : il y a trop à dire, et d'autres s'y connaissent mieux que moi.
Ecoutons maintenant Scott McKenzie, lors du fameux concert de 1967 à Monterey, où nous étions peu de temps avant :
En fait, il nous raconte n'importe quoi, Scott...
If you're going to San Francisco... prends un pull !
Il fait rarement plus de 25° (et encore...), quasiment jamais en-dessous de 0°. Et le temps change rapidement, avec facilement du brouillard
en été (chaleur + eau froide + vent). Il fait frisquet à Frisco !
"L'hiver le plus froid que j'ai jamais connu, était un été a San Francisco" a dit Mark Twain, ou bien Hemingway... on ne sait pas trop, mais ça reste très vrai.
Le 28 juin 2012, journée pourtant ensoleillée, j'ai commencé en t-shirt ; vers la fin de la journée, j'avais mis un sous-pull par-dessus, puis un pull, et ajouté un manteau léger (c'était 21 heures, un brouillard venait de la mer, on était presque dans Fog, le film).
Un petit guide, le "San Francisco Chaperon", précise que "le climat n'est pas défini par des saisons bien démarquées, mais plutôt par une saison des pluies et une saison sèche. Les mois pluvieux s'talent de novembre à mars avec une vague de froid entre décembre et janvier". Donc, si vous voulez de bonnes journées de pluie glaciale, vous savez à quel moment visiter San Francisco.
Sinon, le climat est agréable, avec la canicule de Los Angeles.
Et puis, "San Francisco est l'une des rares villes aux Etats-Unis où il est possible et agréable de marcher." (Guide Bleu).
Et c'est une super belle ville.
Nous voici pour commencer dans le "Civic Center".
En face, l'hôtel de ville (lieu de tournage de différents films - et même le bureau du maire, dans L'inspecteur Harry, 1971 -, comme de nombreux coins de S-F, d'ailleurs). Et en rouge, une oeuvre d'art temporairement installée.
Le Civic Center comporte une place et, si on tourne sur soi-même, on voit le musée d'Art Asiatique :
... mais aussi un auditorieum, la bibliothèque, le City Hall, et derrière on a l'Opéra, le Davies Hall...
Tiens, "La Boulange" sponsorise les 50 ans de la French American School :
L'éducation, ici, c'est important.
En l'espace de quelques minutes, on a la majorité des éléments frappants de San Francisco :
ses fameuses montées...
... ses fameuses descentes...
... ses SDF (ils poussent souvent des caddies ; il y a une misère extrêmement frappante... SF est la 13° ville des USA par sa taille, mais la 3° par le nombre de SDF, dont un tiers serait toxicomane et un autre tiers schizophrène (source : Guide du Routard). La Mairie de SF, contrairement à d'autres villes, organise des soupes populaires, etc., nous a-t-on dit, et ne rejette pas les sans-abris en dehors de la ville, ce qui a pour effet d'attirer les pauvres - sur Internet, on ne dit pas tout à fait la même chose, c'est donc à nuancer - ; de plus (source : Guide du Routard), Ronald Reagan, gouverneur dans les années 1970, a fait des économies budgétaires qui a causé la fermeture d'institutions s'occupant de malades mentaux légers, malades qui, pour un nombre, se sont retrouvés à la rue... Et pourtant, apparemment il y a beaucoup moins de SDF dans la rue qu'il y a dix ans, du fait du passage de la municipalité du côté démocrate... Bref, c'est un sujet complexe, mais le résultat est là, la misère est frappante. Certains font remarquer que San Francisco n'ayant pas vraiment de métro, la misère est moins cachée, ce qui n'est pas faux non plus. A noter la composition multi-ethnique particulière de la ville : 30% d'Asiatiques, 15% de Latinos, et 7% d'Africains. Près du port, j'ai vu un SDF faire de la natation au ralenti sur le bitume... des clochards qui s'enveloppaient dans du plastique pour lutter contre le froid ; j'étais avec mon appareil photo, ça met mal à l'aise. Mais des joggeurs passaient à côté de nous, habitués... Ah, et le nombre de SDF dans la rue de notre hôtel, un soir... et sur Market Street, la rue principale, en fin de journée... Enfin, c'est un sujet difficile, et on ne peut pas porter de jugement rapide)...
... sa communauté gay...
... son fichu brouillard (mais idéal pour faire des photos uniques, enfin, quand on voit quelque chose)...
...et ses maisons victoriennes !
On est arrivé à Alamo Square, petit parc entouré de maisons (Row-Houses) victoriennes.
Voici les fameuses "seven sisters", sept maisons victoriennes colorées (Painted Ladies, voir wikipedia anglais), qui datent de la fin du XIX°siècle.
Les couleurs ont évolué au cours du temps, selon les modes.
Cette vue, avec les gratte-ciels derrière, est célèbre.
Il y aurait eu du ciel bleu, ça aurait été mieux.
"Les maisons victoriennes furent longtemps abandonnées aux populations défavorisées et nombre d'entre elles furent rasées. Dans les années 1960, le mouvement coloriste a lancé une véritable ode en les repeignant de teintes pastel ou acidulées." (Guides Bleu).
A noter que les riverains font ce qu'ils peuvent pour empêcher les cars de touristes de passer par là. Ça n'est pas encore fait, mais déjà, ces cars n'ont pas le droit de s'arrêter...
La tolérance légendaire de San Francisco a ses limites...
Allons prendre de la hauteur aux Twin Peaks ("Los Pechos de la Choca" : les seins de la jeune indienne, en espagnol), les pics jumeaux situés au centre de San Francisco.
Nous sommes à 280 mètres de hauteur (attention, les transports en commun ne mènent pas tout en haut, il reste de la grimpette), seulement dépassés par Mount Davidson.
Hum... Il semble qu'il y ait de la brume, en haut.
En chemin, le spectacle sur la ville est magnifique, mais je suis mal situé dans le car : pas de photo. Qu'importe, pensé-je naïvement, en haut ce sera beau.
Quelques parisiens délicats sont passés ici avant moi :
D'un moment à l'autre, le brouillard arrive, passe. Il peut se disperser dans deux minutes ou dans quatre heures...
Nous redescendons.
Dirigeons-nous maintenant vers le Golden Gate Bridge.
On passe rapidement devant tout ce qu'on n'a pas eu le temps de voir : le Golden Gate Park - un parc vraiment immense : 500 ha de jardins, musées, lacs, clairières, c'est l'oeuvre d'un Ecossais, John Mc Laren, qui s'en occupa de 1887 à 1943... "« Uncle John » devint si populaire que sa mise à la retraite provoqua une levée de boucliers qui obligea les autorités municipales à faire une exception pour lui. Il mourut à son poste en 1943, âgé de 96 ans (National Geographic) - qui, contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, est à plusieurs kilomètres du Golden Gate Bridge.
Voici notamment le Japanese Tea Garden, vestige de l'Exposition universelle de 1894-1895...
Et on arrive au Golden Gate Bridge.
"Le détroit de la porte d'Or sépare l'océan Pacifique d'un bassin naturel de 800 km2, nourri par 16 rivières. Les courants y atteignent 100 km/h, les vents y sont puissants et la brume quasi permanente. Cet ouvrage d'art exceptionnel (2,7 km de long) franchit le détroit à 67 m au-dessus des flots. Lorsque le vent souffle en tempête, le point oscille au-dessus de l'océan avec une amplitude qui peut atteindre 5 à 6 m." (Guide Bleu).
Les piliers culminent à 227 mètres de hauteur.
En 1937, lors de son inauguration, c'était le plus long et le plus haut pont du monde.
Sous le pont, on remarque une garnison qui date d'avant la guerre de Sécession : Fort point.
Ah, la tentation de prendre trop de photos ! Le paysage est changeant, la brume est là, et puis un peu plus de ciel bleu qu'avant clic-clac...
Au loin, nous voyons Alcatraz :
Un panneau très astucieusement conçu permet de voir les étapes de la construction du Golden Gate Bridge, en passant devant : les années défilent, le chantier avance.
Jetons un coup d'oeil sur la position des curiosités à voir (si on avait le temps), d'autant qu'il y a des pistes cyclables...
... puis une dernière photo, et on part.
Prenons le Golden Gate Bridge pour passer de l'autre côté, à Sausalito :
Voilà, on peut se retourner :
San Francisco s'étale devant nous...
Pendant que l'on regarde tant de splendeurs, que les photos ne peuvent hélas rendre que bien imparfaitement, certains font la sieste :
Reprenons le pont (à péage, il faut le préciser ! Mais si l'on rejette un oeil à la carte, on verra le nombre de kilomètres qu'il fait gagner...)
Et on retourne à San Francisco.
Au loin, une sacrée pente !
Petit tour en ville.
Voici un des plus fameux buildings de San Francisco, Transamerica Pyramid :
On notera la base de l'immeuble, faite pour résister aux séismes (et on voit, toujours vers la base, l'escalier extérieur obligatoire).
"Lorsque les plans de l'immeuble furent rendus publics en 1968, le projet fut loin de remporter l’adhésion générale. Comme la tour Eiffel en son temps, la forme nouvelle et futuriste de la Transamerica Pyramid provoquait de nombreuses réactions hostiles. Le directeur de l’urbanisme de San Francisco, Allan Jacobs, parla même de « construction inhumaine ». D’autres l’avaient surnommée « le bonnet d’âne »" (Wikipedia)
Tout à côté, c'est le siège de Zoetrope, la fameuse société (on le voit écrit en bas, sur le fond rouge) de Francis Ford Coppola.
"La femme de Coppola, Eleanor, ne souhaitait pas élever ses enfants à la mode de Hollywood. Francis, quant à lui, ne voulait pour rien au monde vivre dans l'ombre des studios et se méfiait comme de la peste du contrôle qu'ils exerçaient sur la postproduction. Ils optèrent donc pour San Francisco." (Peter Biskind, Le Nouvel Hollywood, Points, page 122).
On entr'aperçoit un autre monument caractéristique de San Francisco : la Coit Tower (voir Wikipedia), une tour de 64 mètres au sommet de Telegraph Hill, qu'une veuve de banquier a fait construire. On la voit dans Sueurs Froides, d'Hitchcock. Et puis, cette tour fièrement dressée par Mme Coit fait l'objet d'un tas de plaisanteries graveleuses, bien sûr.
Et, ah, une des spécialités de San Francisco, que nous n'avions pas encore vue : les cable cars.
Ce sont les fameux tramways à traction par câble, mis en service en 1873.
Il s'agit d'un système de transport à la crémaillère, unique au monde. Construit dans les années 1870, il subsiste 3 des 8 lignes d'origine. Les voitures sont tractées par des câbles entraînés par des moteurs à la vitesse de 15 km/h. Il n'y a donc pas de moyen de locomotion propre à l'intérieur du cable-car. Un homme, un "gripman", manie une pince (photo qui suit : on voit la grosse pince, le gripman est descendu, on voit les dimensions du truc)...
...qu'il accroche au câble d'acier qui circule sans cesse entre les rails (il n'y a donc pas de fil visible, de câbles électriques ou autres, mais en tendant un peu l'oreille, on entend le sifflement léger et continue du cable qui file à travers la ville).
Pour s'arrêter, il suffit de décrocher. Et, bien sûr, d'actionner le frein...
Du coup, on n'a pas le droit de rester sur la zone jaune, qu'on se le tienne pour dit ! On croit qu'on est super bien placé, et en fait on doit dégager...
La mairie a voulu supprimer ce système en 1947 pour le remplacer par des cars, moins chers... mais a fait machine arrière devant la mobilisation générale.
Le système est donc sauvé, les billets coûtent très cher (5 dollars, si on achète à l'unité), mais les touristes sont là.
C'est drôlement sympa, on fait comme tout le monde : on s'agrippe au bord, on prend l'air, ça secoue, ça grimpe dans un bruit de ferraille, ça descend, on se dit : "est-ce que je photographie sans me casser la figure ?" et on se prend pour Buster Keaton.
Et, quand ça ralentit et qu'on est quasiment arrivé où l'on voulait, hop, on peut sauter, enfin, à condition de ne pas se faire écraser par les voitures qui passent à côté.
C'est très marrant et on prend un grand bol d'air !
Vue vers l'arrière, très chouette quand on grimpe..
Mais revenons à la ville. Petite incursion à Chinatown, qui gagne du terrain sur les quartiers italiens.
Et on revient du côté des buildings.
Devant le Vornado Realty Trust, une oeuvre d'art qui représenterait (mais est-ce vrai ?) le coeur en pierre des banquiers.
Plus loin, la Wells Fargo, fondée en 1852, avec en vitrine une de ses fameuses diligences (qui pouvait contenir jusqu'à 18 personnes, dont 9 sur le toit, nous dit le Guide du Routard).
Ça me fait toujours penser à Lucky Luke, héros inconnu en ces lieux...
Le drapeau américain flotte, immense...
Et nous passons devant la Grace Cathedral, 100 mètres de long, et une flèche de 75 mètres de haut. Elle a bien sûr été bâtie sur le modèle de Notre-Dame de Paris, mais en béton, aux normes antisismiques du coin !
Tant qu'à faire, "le portail est orné de copies des Portes du Paradis de Lorenzo Ghilerti, créées pour le baptistère de Florence en 1445" (National Geographic).
Et, ah, il y a une rosace fabriquée à Chartres ; le labyrinthe au sol est la copie de celui de la Cathédrale de Chartres.
On se croirait presque à Las Vegas, mais il n'y a pas de machines à sous : c'est une vraie cathédrale.
Nous allons maintenant faire un tour en bateau jusqu'au Golden Gate Bridge et au-delà, et passer à côté d'Alcatraz sur le chemin du retour.
Alcatraz a l'air tout proche :
Un navigateur espagnol a baptisé ce petit îlot "la isla de los alcatraces" : l"île aux Pélicans.
Alcatraz était une forteresse militaire. Il devint un pénitencier fédéral à partir de 1934, jusqu'en 1963. Avec sa situation, au milieu d'une baie avec de très forts courants et une eau très froide, un gardien pour trois prisonniers, nul n'en s'est échappé vivant. Enfin, peut-être cinq détenus, qui furent portés disparus et dont plus personne n'entendit parler.
"Trois cents civils y habitaient, dont 60 enfants qui prenaient tous les jours le transbordeur pour San Francisco." (Guide Bleu)
Al Capone y fut incarcéré pendant quatre ans et demi ; et Alcatraz inspira bien sûr plusieurs films.
Puis l'île fut occupée par les Sioux, qui "s'en servirent pour alerter l'opinion sur leurs conditions de vie, mais ils en furent chassés par le gouvernement au bout de deux ans. Des traces de leurs graffitis sont encore visibles."
Un million de visiteurs par an.
A la pleine saison, il faut réserver plusieurs jours avant, voire plusieurs semaines avant en été.
Prenons la mer. On longe San Francisco, the "Bay City".
On passe à quelque distance d'Alcatraz, et on poursuit en direction de l'océan.
Le soleil brille, la mer fait plus que clapoter, ça bouge pas mal.
Voilà, on est passé sous le Golden Gate Bridge, on a franchi le détroit, et on voit maintenant le Pacifique. On sent que les courants sont violents ; le vent souffle très fort, une casquette s'envole, mais heureusement sans faire trempette : elle n'aurait jamais pu revenir toute seule, à la nage, sur la terre ferme..
Et on fait demi-tour. Nous allons voir Alcatraz de plus près.
Voici l'île.
Les touristes débarquent en masse.
Voici la distance à franchir à la nage si l'on veut arriver à San Francisco :
Nous nous éloignons.
De retour à San Francisco, sur la terre ferme (enfin, on l'espère), avec les rues qui montent et qui descendent.
Parfois, la route semble faire le grand saut dans l'océan :
Nous arrivons à la fameuse rue des Lombards. "C'est la rue la plus tortueuse et la plus photogénique de San Francisco, avec ses huit virages en épingle à cheveux, bordés de massifs de fleurs dessinés dans les années 1920." (Guide Bleu).
De haut, on ne voit pas forcément très bien. Par contre, on distingue, en bas, des touristes qui photographient en notre direction. Personne ne m'a reconnu, je voyage incognito, il s'agit donc d'autre chose...
Effectivement, d'en bas, c'est spectaculaire !
Petite incursion dans l'hôtel Hyatt Regency, histoire de voir à quoi ça ressemble, le luxe.
Les ascenseurs :
Nous approchons de la fin de la journée. On aurait pu visiter un musée, ça tombe bien, il font nocturne aujourd'hui (jeudi). Mais nous choisissons de faire une petite balade en ville.
Entrée du quartier italien : ils affichent leurs couleurs.
Comme on l'a dit, la culture et l'éducation, c'est important, ici. Une bookmobile (non, ce n'est pas la voiture de Batman), une bibliothèque sur roues :
Toujours des SDF qui poussent leur caddie...
Tout à côté, une voiture rutilante, qui proclame "Fun in SF".
Allons sur Market Street, une rue incontournable, longue, pleine de magasins de vêtements, de chaussures, de luxe, et aussi pas de luxe.
Le tramway historique, sur Market Street : "Il est composé de vieux wagons de tramways de l'entre-deux guerres, provenant de tous les Etats-Unis et même d'Europe." (Guide du Routard).
J'ai changé d'appareil photo, j'ai opté pour le petit, plus discret...
C'est un peu un choc : un nombre incroyable de SDF sont rassemblés, ils discutent et semblent se préparer pour la nuit.
On continue à marcher le long de Market Street. Deux kilomètres plus loin, on aboutit à un terminal, et on longe l'"embarcadero", vers le nord ouest.
La Coit Tower prend les derniers rayons du soleil.
Un SDF dans un état second, allongé au sol, croit nager. Un autre fait des mouvements au ralenti.
Près de ce paquebot, dans le froid (je viens d'enfiler mon pull, en attendant la veste que j'ai encore dans mon sac, il faut se donner de la marge) et le vent, un SDF s'enroule dans du plastique. Il s'apprête à passer la nuit sur un banc, en face de la baie.
C'est beau, mais c'est froid. Je me demande pourquoi il ne va pas ailleurs, plus en ville, à l'abri du vent. Je n'en sais rien, mais il doit avoir ses raisons.
Au Pier 39, jetée ultra commerçante, un restaurant a pour thème Forrest Gump. En temps normal, quand tout va bien, on positionne ainsi le panneau qui se trouve à notre table :
Par contre, quand on veut passer commander ou demande quelque chose, on rabat un panneau :
En pratique, ça ne marche pas tellement bien...
Dehors, la nuit est tombée, Alcatraz est dans l'ombre.
Nous retournons à notre hôtel. A un moment, on change de trottoir, parce qu'on a beau savoir que les SDF ne vont pas nous attaquer ni rien, parfois on se dit qu'il vaut mieux faire attention.
Demain, on quitte Frisco la frisquette.
On n'aura pas eu le temps de visiter Alcatraz, ni les musées (Asian Art Museum, San Francisco Museum of Art...), ni allé acheter des bouquins à la librairie de Kerouac (City Lights). Ni fait de balade à vélo. Ni passé du temps au Golden Gate Park. Ni poussé jusqu'à Oakland, en face.
Bref, il reste plein de choses à faire.
On y reviendra, un jour.
Demain, nous allons au Parc de Yosemite. Au revoir l'océan !