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26 juin - 07 juillet 2012.
Los Angeles
4 millions d'habitants et 1 290 km2, ou 10 millions (le Los Angeles County) avec 12 300 km2... ou encore 18 millions si l'on prend la région...
Los Angeles est la deuxième plus grande ville des Etats-Unis (après New-York). 88 quartiers. Des foules d'autoroutes.
On prend souvent l'autoroute pour aller d'un point à l'autre de la ville. On peut rouler sur l'autoroute pendant une heure et être encore et toujours à Los Angeles...
On voit les gratte-ciels de downtown, au loin.
La voiture est indispensable, il ne faut pas compter sur les transports en commun.
De plus, les trottoirs sont globalement déserts.
Mais toute histoire a un début, et nous nous dirigeons vers Downtown, jusqu'au pueblo Nuestra Señora la Reina de los Angeles, fondé en 1781. L'ensemble est maintenant très touristique.
Voici Nuestra Señora la Reina de los Angeles de Porciúncula, la plus ancienne église, construite par des missionnaires franciscains de 1818 à 1822.
La mosaïque que l'on voit a été ajoutée en 1981, à la suite du tremblement de terre de 1971.
Tout à côté, le kiosque à musique d'Old Plaza, avec des figuiers centenaires :
Et Olvera Street, une rue de 100 mètres seulement. C'est la rue la plus ancienne de la ville.
Elle est pleine de cafés, restaurants et magasins de souvenirs pour touristes.
C'est une pause bien agréable après des kilomètres d'autoroutes.
Restons un moment dans downtown L.A.
Voici le Walt Disney Concert Hall, inauguré en 2003. Il a été conçu par Frank Gehry ; le projet a été lancé grâce à une donation de 50 millions de dollars de la part de la veuve de Walt Disney.
Elle trouvait le Dorothy Chandler Pavilion, juste en face en traversant la rue...
... d'une banalité affligeante, et a voulu doter Los Angeles d'une salle de concert à l'architecture plus innovante
Du coup, le Los Angeles Philharmonic Orchestra et Los Angeles Master Chorale ont traversé la rue pour s'installer chez Disney.
Nous poursuivons avec des buildings...
Nous sommes en zone sismique, le Big One n'a jamais été aussi proche... Il y a donc une partie considérable (un tiers ?) qui se trouve dans le sous-sol, pour stabiliser les gratte-ciels. Ils ne sont donc pas aussi hauts que ceux de New-York, par exemple, le prix étant trop exorbitant.
Nous arrivons maintenant à Rodeo Drive, où tout n'est que luxe, calme, et luxe luxe luxe.
Quittons ce lieu de boutiques hyper luxueuses et de petites galeries d'arts qui présentent des espoirs de la peinture :
Nous prenons Santa Monica Boulevard et nous voici à Bervely Hills :
A défaut de flic, on croise quelques rues perpendiculaires qui ont des essences d'arbres différentes, donnant leur nom aux rues : Elm Drive, Maple Drive, Palm Drive...Très classe, quoi.
Et voici Sunset Boulevard (qui fait 40 kilomètres) !
Restaurants chers, avec des concepts divers (manger dans un train, par exemple, wouaouh) :
Ah, nous sommes arrivés à Hollywood Boulevard :
On y trouve le célèbre Grauman's Chinese Theatre.
Grauman était un impresario qui avait fait bâtir cette salle à l'occasion de la sortie d'un film de Cecil B. DeMille, le Roi des rois, en 1927.
"Grauman aurait posé par mégarde le pied dans le ciment frais, ce qui lui donna l'idée d'une campagne de publicité originale : il demanda à Norma Talmadge, Mary Pickford et Douglas Fairbands de faire de même lors de l'inauguration en 1927 : le plus grand livre d'or était né. Dans la cour de l'édifice, on peut ainsi marcher dans les traces de plus de 200 artistes Chaque année, trois nouvellles empreintes viennent s'ajouter à la collection." (Guide Bleu, Etats-Unis Ouest américain, page 156).
Manque de bol, on voit qu'il y a foule... L'affiche "The Artist" laisserait présager que ce serait notre compatriote Jean Dujardin qui poserait son pied ?
Eh bien non, c'est le toutou qui pose la papatte.
Sur le "Walk of fame" qui passe devant le Grauman's Chinese Theatre, on trouve les fameuses étoiles. Il y a des acteurs, des techniciens (généralement peu connus du public), des réalisateurs...un petit symbole (caméra, disque...) explicite la profession.
Parfois, c'est un peu n'importe quoi :
Des "stars" se font payer pour poser : Obi-wan Kenobi, le Pirate des Caraïbes...
Les magasins de souvenirs sont tous pareils. Et tous pleins de souvenirs made in China, à un point affligeant.Il est quasiment impossible de trouver autre chose que des produits en provenance de Chine.
Du coup, la motivation d'achats est au point mort. Les souvenirs coûtent moins cher, mais à quoi bon ?
Ceci dit, le "made in China" se trouve généralement sur une étiquette qu'il suffit de décoller avant d'offrir. Quelqu'un a dû comprendre que ça faisait fuir.
On note, à gauche, des Chinois qui vont ramener chez eux des souvenirs made in China. Trop forts, ces Américains !
Il y a aussi des habits de super héros.
Trop classe.
Concernant les prix, il faut noter que tout est hors taxe (ce n'est pas spécifique aux magasins pour touristes). Du coup, on ne sait jamais combien on va payer exactement. Il faut ajouter dix pourcents, ou quinze, ou huit... difficile de savoir. On découvre donc une fois parvenus à la caisse. Impossible de préparer sa monnaie.
Si on allait voir le fameux "Hollywood" ?
Il faut monter, là où l'on voit des gens... (c'est un centre commercial qui a érigé une reproduction de la monumentale porte babylonienne d'Intolerance, le film de Griffith).
Et le voici, le fameux "Hollywood" ! En bas, on remarque un lit sur lequel les stars et les starlettes d'un jour peuvent se faire photographier :
Allons maintenant au Parc Universal !
Il y a pas mal d'attractions, et une demi-journée devant nous, il faut choisir !Il fait beau et chaud, bien sûr, et il y a du monde.
Certains doivent avoir bien chaud dans leur costume...
Il y a régulièrement des humidificateurs d'air.
Côté nourriture, il y a tout ce qu'il faut pour manger, par exemple le barbecue des Flintstones (et, pour une fois, les prix sont annoncés toutes taxes comprises, ce qui est vraiment bien) :
Mais il est temps d'aller "faire" quelques attractions.
Waterworld, tout d'abord.
Par prudence, évitons les places indiquées "soak zone". On notera que les handicapés n'ont pas le choix...
Pour faire patienter le public avant le grand show, les premiers rangs sont aspergés d'eau à la lance.
Ça fait rire. Les touristes sont de grands enfants. Et ceux qui rient sont ceux qui ne sont pas trempés !
Et ça commence. Ça se poursuit de partout, sur l'eau, dans les airs, un avion déboule, tout explose, on sent la chaleur des flammes...
Très spectaculaire.
Parmi les "must", la visite des studios en petit train, avec explications, anecdotes, visionnage d'extraits de films...
On s'arrête de temps à autres, on voit les studios...
La Guerre des Mondes de Spielberg fume encore.
On a des démonstration d'explosion avec voitures qui s'envolent (à l'écran, du moins, ici elles ne s'élèvent que d'un mètre).
Plus loin, un lâcher de barrage menace de nous noyer.
A un moment, on entre dans une sorte de tunnel, on sort nos lunettes 3D, et c'est méga-impressionnant, le train est bringueballé dans tous les sens, on est dans la jungle, le train chute, il est retenu par des lianes géantes, King Kong est là, il nous balance d'un côté et de l'autre, joue avec nous... on a vraiment l'impression d'y être, c'est assez exceptionnel.
Très belle visite, vraiment, qui aura duré une heure.
Après quelques autres attractions (Terminator : le passage entre une séquence du film projetée en 3D et les acteurs en chair et en os est extrêmement bien fait ; La Momie, par contre, ça secoue violemment dans le noir : bof ), il est temps de repartir.
Sur le chemin vers l'hôtel, on voit un truc bien américain : vente de "survival shelters" (abris de survie de type bunker).
Notre petit hôtel est dans un coin un peu excentré.
Si on traverse la rue, il y a une station service dans laquelle, comme dans toutes les stations services, on peut acheter de quoi manger, boire, etc.
Le problème, c'est que pour traverser la rue et revenir, il faut une bonne demi-heure : rien n'est prévu pour les piétons. Pas de feu rouge, pas de passage piéton... Vu le flot de voitures qui déboule à toute allure, il faut vraiment prendre son temps... ou alors, prendre sa voiture et se garer en face.
Notre hôtel a beau être tranquille, il est tout de même sous très haute surveillance :
Ça ne plaisante pas.
Mais, comme cela ne suffit pas, je vous présente la Force de sécurité locale, totalement dévouée à la protection de l'hôtel.
Ce sémillant représentant des forces de l'ordre est toujours accompagné de son fidèle chat policier...
... qui l'encourage dans ses missions les plus périlleuses...
Un super héros se doit d'avoir un acolyte.
On le voit ici en pleine action... ah la la, il guide un car qui, tenez-vous bien, cherche à manoeuvrer dans le parking de l'hôtel... Pourrait-il y parvenir sans notre représentant de l'ordre qui lui fait signe que tout va bien, qu'il n'y a personne, qu'il peut avancer en toute sécurité ?
On peut avoir du pétrole et des idées. La preuve en Californie : pour environ 150 euros, vous pouvez avoir une plaque d'immatriculation personnalisée, et arborer l'inscription que vous voulez, à condition qu'elle n'ait pas été prise, bien sûr.
Ici, on a une sans doute une chouette fourmi ?("great annt").
On devrait mettre en place un truc comme ça en France, ça contribuerait à remplir les caisses de l'Etat.
Nous partons à Santa Monica, un canton de Los Angeles
C'est la principale station balnéaire de Los Angeles (Santa barbara, qu'on ira voir plus tard, est plus loin).
Le front de mer "évoque irrésistiblement la promenade des Anglais de Nice à laquelle il emprunte les palmiers nonchalants et les parterres de fleurs." (Guide Bleu).
On prend une passerelle qui comporte des "cadenas d'amour" (voir article de Wikipedia), comme sur le Pont des Arts à Paris, notamment :
On voit, en bas, un parking. Les voitures peuvent sortir sans problème, mais si elles reculent ou si elles tentent d'entrer par la sortie, leurs pneus seront mis en lambeaux... Astucieux...
Et on arrive à la plage.
Elle est très belle, même si personne ne se baigne. Quel dommage ! Tant de belles plages, mais une eau si froide, les courants de l'Alaska amenant une eau bien froide...
On nous rappelle les règles de sécurité de base.
Un restaurant Duke's nous rappelle que Duke Paoa Kahinu Mokoe Hulikohola Kahanamoku (1890-1968) a vécu un temps ici. Champion olympique de natation, il a répandu internationalement le surf, pratiqué auparavant à Hawai, où il est né ("Il pratique le surf, pratique ancestrale relatée pour la première fois par James Cook et qui avait ensuite été interdite par les missionnaires britanniques" , voir wikipedia où l'on en apprendra plus sur les exploits de Duke).
Nous suivons la Pacific Coast Highway number 1, direction nord ouest, et allons en direction de Santa Barbara.
Mais, avant, nous passons par Malibu.
Eh oui, de jolies maisons. Bon, à gauche, c'est la route. Ça n'est donc pas forcément très calme... N'empêche que les maisons, à droite, donnent directement sur la plage...
Voilà, nous sommes maintenant arrivés à Santa Barbara. Nous sommes à 92 miles au nord de Downtown Los Angeles.
C'est une station balnéaire très sympathique. Il y a un petit côté hispanique qui date de la reconstruction du centre ville en 1925, après le grand tremblement de terre.
Depuis 1960, des normes de construction très strictes empêchent la construction de gratte-ciels.
Ah, ici les salariés protestent contre leur employeur, et le font savoir !
Le Santa Barbara Museum of Art, qui possède paraît-il un bel ensemble d'oeuvres d'OKeefe, Sargent et Hopper. Il y a également du Chagall, Kandinsky, Hockney...
Pas eu le temps de le visiter, malheureusement (exposition temporaire a priori intéressante : Portrayal/Betrayal).
Plus loin, au Granada Theatre,
annonce d'un concert de Tangerine Dream.
Ici et là, on voit affiché qu'il y a potentiellement un risque éventuel qui serait lié à des substances qu'il est possible de trouver dans le coin. On est averti, pas de procès en perpective, donc.
Mais allons en direction de l'océan.
Les arbres, peut-être sous l'effet des Good Vibrations des Beach Boys, n'ont pas tous poussé droit...
Auparavant, un conseil :
Et prenons le Stearns Wharf, un ponton construit en 1872. Boutiques, restaurants... et belle vue..
Ici, un goéland se demande si l'inscription "No Fishing" le concerne...
Nous le laissons, plongé dans ses réflexions, et avançons.
Un panneau nous rappelle le risque d'incendies...
Nous arrivons au bout du ponton.
Dans le fond, à l'horizon, on voit les plate-formes de forages pétroliers...
Autant je ne comprenais pas qu'on puisse habiter Los Angeles, autant Santa Barbara.... c'est une autre histoire. Il fait beau, bon, l'air marin est là, c'est extrêmement agréable.
Faisons une petite étape anecdotique à Solvang.
"En 1911, un groupe de colons danois s'installe près de la mission Santa Inés pour y fonder un village. C'est ainsi que naît Solvang, petite bourgade de 5000 âmes offrant un décor typiquement danois avec ses moulins à vent, ses maisons à colombage aux toits de chaume, ses faux nids de cigogne (porte-bonheur traditionnel) et ses quelque 350 boutiques regorgeant de spécialités nordiques." (Guide Bleu, Etats-Unis Ouest américain).
Trois millions de visiteurs par an, quand même...
Quand on est aux Etat-Unis, on a tout le meilleur de l'Europe (ce qu'on verra plus tard à Las Vegas). A quoi bon sortir des Etats-Unis, dans ces conditions ?
"One of the Top 5 US Domestic Destinations with International Flair" (Orbitz Worldwide Travel), proclame la brochure Visitors Guide. Une phrase assez sciante.
Le Guide du Routard écrit que ça "fait tout de même sacrément Disneyland. On n'a pas vu Mickey, mais on a rencontré Picsou. On aime ou on déteste, c'est selon."
Ceci dit, les vendeurs avaient vraiment un type nordique, les journaux étaient vraiment en Danois, tout comme la nourriture que l'on peut acheter dans les magasins est vraiment danoise (et il y avait du vrai thé !), et j'ai vraiment dit "tak" pour dire merci lorsque j'ai acheté mes cartes postales.
Solvang est la capitale danoise des Etats-Unis... bien sûr, il y a mieux à voir.
Mais il y a également pire, comme on s'en rendra compte dans pas longtemps.
Parenthèse sur le thé et les petits-déjeuners. Dans quasiment tous les hôtel de l'ouest américain (enfin, les hôtels dans lesquels je suis allé, pas les palaces), le thé est du "thé". Pas du "breakfast tea", du "green tea", ou même le fameux (car le plus bu au monde, hélas) Lipton Yellow, non, juste du thé, sans indication d'origine (Chine ? Ceylan - ce qui signifie thé du Sri Lanka, et pas seulement fait à partir de thé au Sri Lanka - ? Inde ?... Etats-Unis ? Mais c'est peut-être indiqué sur la boîte que l'on ne voit pas) :
Il est habituellement bu non pas dans une vraie tasse, mais dans un gobelet en polystyrène - miam, le bon goût -, car c'est tellement plus économique de tout balancer à la poubelle une fois son petit-déjeuner pris : le gobelet en polystyrène, l'assiette en plastique, la fourchette en plastique, le couteau en plastique, la petite cuillère en plastique. Zou ! Tout à la poubelle.
Pas de vaisselle.
Les distances à parcourir sont considérables (nous allons faire près de 5000 kilomètres en deux semaines) et, sur la route de San Francisco, nous faisons plusieurs étapes, sans compter qu'il faut bien se dégourdir les jambes de temps à autre.
Passons quelques minutes au Madonna Inn, un motel particulièrement réputé pour son bon goût. Le rose de la pancarte inspire immédiatement.
Nous voici arrivés. On notera que même la voiturette est rose. Tout est pensé.
A l'intérieur, ça fait un choc.
Il y a tout un mur de photos de personnalités qui ont passé la nuit dans cet hôtel. Je n'y ai pas vu Barbara C.
J'ai peut-être mal cherché.
On aperçoit parfois des choses inhabituelles pour nous.
Des forages pétroliers :
On a l'habitude de voir des voitures tirer une caravane, mais ici les caravanes sont tellement énormes que c'est le contraire : ce sont elles qui tirent la voiture.
Tout au long de la route, on aperçoit des cloches :
On suit une route historique, El Camino Real.
"El Camino Real (le Chemin royal en espagnol) est la route historique des missions espagnoles de Californie construites entre 1683 et 1834 de Sonoma (au nord de San Francisco) à San Diego (à la frontière mexicaine).
La route se poursuit historiquement de la pointe de la Basse-Californie du Sud à San Bruno, la première mission établie en Californie espagnole, jusqu'à Sonoma, en Californie du Nord. Selon la légende[réf. nécessaire], les moines missionnaires semaient des graines de moutarde au long d'El Camino pour marquer la route avec les fleurs jaunes de la plante.
Entre San Diego et San José, la route US 101 suit plus ou mois le tracé de la route historique, et porte toujours le nom d'El Camino Real sur de nombreux tronçons. [...]
En Californie, le tracé historique d'El Camino Real est marqué depuis 1906 par des cloches suspendues à des pôles à intervalles plus ou moins réguliers. Cette initiative a été maintenue par différentes associations, puis par l'État de Californie à partir des années 1950. " (voir Wikipedia).
Travailleurs dans les champs :
Ici, des travailleurs géants :
Une autre cloche... arrêtons-nous.
Nous sommes arrivés à une Mission, à Carmel ("L'écrivain Jack London vint souvent à Carmel voir ses amis romanciers, George Serling, Mary Austin et Sinclair Lewis", Guide du Routard), tout près de Monterey.
C'est la Mission San Carlos Borromeo, fondée en 1770 par le père Junipero Serra à Monterey, elle fut déplacée à Carmel l'année suivante et lui servit de quartier général jusqu'à sa mort en 1784." (Guide Bleu).
Au cours d'un voyage d'exploration scientifique, La Pérouse débarqua non loin d'ici. Il écrivit :
""« Bien des pêchés, qui en Europe sont laissés à l'appréciation de la justice divine, sont ici punis par les fers et la prison. ».
C'est ainsi qu'un homme du siècle de Lumières percevait l'expérience postmédiévale de Serra." (Guide National Geographic-Californie).
On nous précise que, au XVIII° siècle, les normes anti-sismiques n'étaient pas en vigueur.
On repartira sans visiter Carmel, la ville, dont Clint Eastwood fut le maire à la fin des années 1980. Une ville dans laquelle les néons sont interdits (et l'éclairage en général), de même que les panneaux publicitaires, les signaux de signalisation, les boîtes aux lettres (il faut chercher son courrier à la poste). Les rues n'ont pas de nom ni de numéro (les maisons ont des noms, tout simplement). Il n'y a pas non plus de trottoirs ni de parcmètres.
La tranquillité et l'esthétisme, ça a un prix.
Par contre, nous allons parcourir les 17-Mile Drive
entre Carmel et Monterey.
Hop, on y va.
"La route serpente à travers la forêt Del Monte parmi pins et cyprès où se dissimulent de somptueuses propriétés, longeant parfois de près les rochers de la côte, fréquentés à cet endroit par des phoques et des otaries". (Guide Bleu).
Il y a un péage ; il faut payer pour pouvoir emprunter cette route.
On longe la côte, Pebble Beach (voir wikipedia)
A notre droite (on va vers le nord) les villas qui ne donnent pas sur la mer, à notre gauche les villas avec vue.
On regarde donc les chouettes villas de gens connus ou pas, mais disposant de beaucoup d'argent.
Et on fait plus ou moins les difficiles.
ah, je préfère celle-ci... bof, je n'aime pas trop celle-là...
On alterne parfois avec des terrains de golf...
Il y a aussi ce qu'il faut pour la vie de tous les jours (oui, même les riches ont une vie de tous les jours, avec des interrogations captivantes sur le café du matin, je parie !) : il vont en voiture au petit commerce rien que pour eux...Ah, nous sommes arrivés au fameux cyprès solitaire, symbole du lieu :
Tout le monde le photographie, je fais pareil.
Il a fêté ses 250 ans.
Il y a plusieurs points de vue intéressants ; on n'a pas le droit de s'arrêter entre ces points, et les cars ont encore moins de droits que les voitures.
C'était donc une photo en passant, les cars n'ayant pas le droit de s'arrêter ici... (on est chez les riches, tout est extrêmement réglementé, il ne faut quand même pas trop les déranger, même s'ils n'occupent génralement leur super villa que quelques semaines par an).
Voici donc une photo prise de Wikipedia, peut-être photoshopée à outrance, ou alors la lumière était spectaculaire ce jour-là :
Attention braves gens ! Ce cyprès est copyrighté pour interdire toute utilisation commerciale de photos que vous pourriez faire.
Eh oui.
Je vais copyrighter le ciel bleu, tiens. Je vais faire payer tout le monde ! (le ciel gris aussi, tant que j'y suis).
On pourra aller voir, sur wikipedia, d'autres photos, et des explications (en anglais).
Arrêtons-nous au Bird Rock, un des points de vue.
Phoques, oiseaux de mer, lions de mer...
On s'éloigne. On voit quelques créatures féroces en liberté.
Nous quittons le 17-mile Drive et arrivons à Monterey (ville dont le nom a été donné d'après le comte de Monte Rey).
Il s'agit (encore) d'une station balnéaire. Le quartier de Cannery Row renvoie à Steinbeck. Il y a un très grand aquarium, et un très fameux festival de musique en 1967 (The Who, Jefferson Airplane, Janis Joplin, Jimi Hendrix, etc.)
La péninsule et la baie de Monterey abritent un immense sanctuaire marin d'une très grande richesse. "D'où vient cette richesse naturelle ? D'un gigantesque canyon sous-marin qui plonge à pic jusqu'à 4000 mètres de profondeur. Celui-ci renvoie sans cesse vers la surface du Pacifique des courants d'eau froide chargés de plancton et d'une foule de débris organiques." (Guide du routard).
Empruntons le Fisherman's wharf, une jetée avec maisons en bois construite au XIX° siècle, et beaucoup de magasins pour les très nombreux touristes.
Il y en a un qui profite d'une bonne places, au frais, pour piquer un roupillon :
Sur la route de San Francisco, on note une pancarte bizarre, on se croirait dans un pays à la langue étrange (Pays de Galles):
En fait, "Pkwy", est l'abréviation de "parkway", et Imjin provient de Imjin River, rivière de Corée où s'est déroulée une bataille.
Tout s'explique.
Plus loin, on passe au-dessus de l'accélérateur linéaire de particules de Stanford, le plus long du monde : 3,2 kilomètres (mais, quelques jours plus tard, c'est le CERN qui annonce l'identification du Boson de Higgs).
Et on est quasiment arrivé à San Francisco.
Publicité pour la 4G en espagnol :
On y est, à San-Francisco !
Suite du voyage à San Francisco.